Le mythe de l’acide lactique

Toute personne pratiquant une activité sportive de type musculation ou endurance a forcément entendu au moins une fois dans sa vie des phrases du type : “j’ai les jambes en feu, c’est l’acide lactique. Ou encore, “les courbatures sont-elles liées à l’acide lactique ?”  Qu’en est-il vraiment ? Acide lactique, mythe ou réalité ? Erwan Moureaux, Coach […]
Team Domicil'Gym ‎ ‎ ‎|
‎ ‎ ‎ ‎24 April 2023
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Toute personne pratiquant une activité sportive de type musculation ou endurance a forcément entendu au moins une fois dans sa vie des phrases du type : “j’ai les jambes en feu, c’est l’acide lactique. Ou encore, “les courbatures sont-elles liées à l’acide lactique ?”  Qu’en est-il vraiment ? Acide lactique, mythe ou réalité ? Erwan Moureaux, Coach Sportif  à Villenave D’ornon DOMICIL’GYM ® fait un petit tour des croyances, mais aussi une mise au point en s’appuyant sur des travaux scientifiques.  

Croyances autour de l’acide lactique

On entend souvent dire que l’acide lactique est un déchet métabolique et qu’il est un facteur limitant de la performance. Il serait issu de la consommation et dégradation du glucose lors de l’exercice physique. Pour y voir plus clair, il convient de s’intéresser au métabolisme du glucose lors de l’exercice physique, et à quelques notions de biochimie.

Acide lactique et biochimie

Pour faire simple, lors d’une activité physique, un certain nombre de muscles sont mis en jeu lors de la contraction musculaire. La seule forme d’énergie utilisable par les molécules contractiles du muscle est l’ATP (ou adénosine triphosphate). Il existe 3 filières (ou métabolismes) énergétiques pour arriver à la production de cette molécule d’ATP. Celle qui nous intéresse s’appelle la filière anaérobie lactique (ou glycolyse anaérobie). Il s’agit de la transformation du glucose (grâce à plusieurs réactions chimiques intermédiaires) en 2 molécules qu’on appelle pyruvates. Si l’intensité de l’exercice augmente, et pour que la glycolyse continue de fonctionner, ces pyruvates vont devenir des …… lactates (et non pas de l’acide lactique). Les études les plus récentes sont formelles, la forme finale est bien du lactate (C3H5O3-) et non de l’acide lactique (C3H6O3). Ces 2 composés sont très proches chimiquement, mais le lactate est la forme ionisée (un sel) de l’acide lactique.

Acide lactique et lactate : mise au point 

Encore plus intéressant, plus il y a production de lactates, plus la glycolyse peut continuer à fonctionner. Nous sommes donc bien loin des croyances comme quoi l’acide lactique, qui s’avère finalement être du lactate, est un facteur limitant à la performance sportive. Il peut être utilisé par le cœur, le cerveau, les muscles et le foie.

Pour conclure les lactates ne sont ni responsables des courbatures ni des crampes (Cazorla et coll., 2001). Les lactates étant éliminés (ou plutôt recyclés) dans les heures qui suivent l’arrêt de l’exercice, ils ne peuvent être en aucun cas responsables des courbatures. En effet les courbatures se manifestent généralement 36 à 48h après l’exercice. Et pour aller plus loin, certaines études laissent à penser qu’ils protégeraient de la fatigue, voire même, qu’ils auraient des propriétés antioxydantes.

Vous souhaitez aller plus loin et être accompagné par un coach DOMICIL’GYM ® dans l’atteinte de vos objectifs ?

Erwan Moureaux, Coach Sportif à Villenave d’Ornon et expert DOMICIL’GYM ®

Références bibliographiques :

  • La bible de la préparation physique (2013), Didier REISS, Pascal PREVOST, Ed. Amphora.
  • Hall MM et coll. (2016). Lactate : Friend or Foe. American Academy of Physical Medicine and Rehabilitation.
  • Cairns SP (2006). Lactic Acid and Exercice Performance. Sports Med. 36(4):279-291.

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